Writing
"The word is my preferred medium. I love to manipulate and rearrange language to explore all of its senses." - Estelle Bonetto
Book launch
REGINA – On Sunday, May 27, 2018, the University of Regina launched the unveiling of the collection of photographic poetry À fleur d’Âge, by French-born artist Estelle Bonetto.
According to the author, photography and poetry both have different perceptions, blind spots and points of view. These gazes have the ability to move away from reality and see the world in new light. “These [those looks] don’t end with the cliché or the word. I constantly seek to bring them beyond themselves, to stage them to enrich the experience and to found a photographic and poetic performance “, launched the artist in the introduction.
"À fleur d'âge" Poetry & Photos
À fleur d’âge is a fluid and fragmented fresco shaped by experiences, travels and faces. We enter the torn world of markets and bakeries, we stroll on the countryside Croisette des Prairies, we walk along the highways in search of lifeless carcasses or we explore the fluidities of movement to the rhythm of sound, body, of performance. The collection is embellished with photos by Daniel Paquet.
poetry
Soif d’espace
J’ai soif de tes espaces
De tes distances qui nous séparent
De tes beautés qui m’accaparent
J’ai besoin de place
Perdu dans ta nature
J’honore tes créatures
J’ai soif de tes grands espaces
J’explore tes paysages de glace
J’ai navigué tes océans
Allant jusqu’au néant
Des enjambées de géant
À travers tes paysages béants
creative writing
La mêlée de patates
J’avais reçu l’appel. Le seul, l’unique qui comptait vraiment dans ma semaine. Celui pour lequel j’aurais volontiers pilé pieds et civilités. Ne me demandez ni comment ni pourquoi j’en étais arrivée jusque-là, me foutant de la bienséance et autres amabilités affables, pour une simple affaire de patates. Moi-même, je me serais repue du ridicule engendré pour le tubercule. Et pourtant, me voilà, plantée en mode mammouth, sur le seuil de ma sanité ébranlée. Prête à défendre, bec et ongles, ma nourriture pour rassasier ma progéniture.
Petite parenthèse explicative sur le mode mammouth : les mastodontes de cette espèce n’existant plus, l’homme a toutefois pris grand soin de conserver ce mode de survie qui, bien qu’inutile, n’est pas sans lui donner une impression grandiloquente de son existence présumément périlleuse. Il s’en sert, à plus ou moins bon escient, pour contrer ses excès de frivolité fadasse et l’ennui qui ronge le trognon de sa vie pourrie par la porosité. Il fuit, non plus devant l’éléphant gargantuesque, mais devant l’incommensurable cratère creusé par ses années délavées.
Revenons à nos mammouths.
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journalism
Divas jusqu’au bout des doigts
(L’Eau Vive, March 2020)
Les femmes DJ feront tourner les tables au club The Cure ce samedi à Regina lors de l’événement Divas on the Decks pour souligner la Journée internationale des femmes et la forte influence féminine d’une scène marquée par son inclusivité.
Si à première vue, les hommes se retrouvent plus souvent qu’autrement derrière les tables de mixage, la scène électronique compte de grands noms au féminin comme le souligne le DJ fransaskois Shawn Jobin.
« Traditionnellement, les femmes ont toujours été très présentes sur la scène électro car c’est un milieu marginal et inclusif, un safe space où chacun peut s’exprimer. En Europe surtout, il y a plusieurs DJ femmes qui attirent les foules. »
Shawn ajoute que l’envers de la médaille est que la commercialisation de la scène électro a beaucoup changé la dynamique et dans les grands festivals, les têtes d’affiche sont souvent des hommes.
This article was published in French in the March 2020 edition of Saskatchewan’s Francophone weekly newspaper, L’Eau Vive
Jacques Poulin-Denis : Une course à contre-courant
(L’Eau Vive, November 2019)
Le chorégraphe et scénographe fransaskois Jacques Poulin-Denis était de passage en Saskatchewan pour présenter sa nouvelle œuvre Running piece, ainsi qu’un avant-goût, lors du Rendez-vous fransaskois, de sa prochaine production où il se met en scène pour parler, peut-être, de résilience.
L’artiste multitalentueux a l’élan créateur de son côté. Celui dont la compagnie se surnomme « Grand poney » a plutôt l’envergure d’un étalon pur-sang qui dévale les plaines de sa vie à vive allure, tout en prenant son temps, celui qui part trop vite et qui ne revient pas, comme un faux départ.
This article was published in French in the November 2019 edition of Saskatchewan’s Francophone weekly newspaper, L’Eau Vive